Les Carnets de Yangshuo

Yangshuo, dans le sud de la Chine, est devenu une étape incontournable pour les voyageurs attirés par les sites naturels exceptionnels. Cette petite ville est certes très touristique et animée, mais elle a su garder une ambiance décontractée, loin du stress des mégalopoles asiatiques. C’est une excellente base pour s’imprégner de la campagne chinoise avec ces paysages de rizières ceinturées de pics karstiques, ou pour partir à la découverte des minorités ethniques qui émaillent la région. Balades à vélo, randonnées, radeau, escalades... une concentration d’activités en pleine nature unique en Chine.

Les Carnets de Yangshuo vous donne accès à une source d'information complète et actualisée pour vous aider à mieux préparer votre voyage dans cette région magnifique. Nous sommes un couple franco chinois qui résidons en permanence à Yangshuo. Notre connaissance du terrain vous évitera les désagréments du tourisme de masse, et restons disponibles pour répondre à toutes questions ou demandes individuelles. Dernière mise à jour : Février 2021

COVID 19 : ENTRE WUHAN ET YANGSHUO

Etudier à Wuhan, un canard et un cochon nain sur la table


Au tout début du mois de janvier 2020 j'entends la première fois parler du coronavirus (qu'on ne nommait pas encore). C'est un collègue qui réside dans la province du Hubei qui m'informe sur un départ d'épidémie possible depuis un marché où s'achètent des animaux sauvages pour la consommation. Aussitôt je contacte mes enfants qui étudient depuis deux ans à l'Université de Wuhan. Ils me répondent qu'ils sont au courant de la situation depuis la fin décembre. Les premières rumeurs sur les réseaux sociaux faisaient déjà état d'une épidémie née de ce marché, et déconseillaient de s'y rendre. 


Nous n'avions pas de raisons particulières de nous inquiéter. Les épidémies de types grippes aviaires sont fréquentes un peu partout dans le monde, peu dangereuses, et le plus souvent transmissibles lorsqu'on est directement en contacts avec les déjections des animaux. La transmission d'homme à homme est plus rare, et dans ce cas elle n'était pas encore avérée, mais la prudence était de mise. Hormis la visite des marchés je
déconseillais à mes enfants de continuer à fréquenter les « cafés animaux » où ils avaient l'habitude de se rendre. Dans ces établissements, surfant sur la mode des « bars à chats », des canards et des cochons nains gambadent sur les tables ! Le canardvirus au Starducks café... La zoonose ne semble pas être la préoccupation du moment !

L'année du rat volant


Le 11 janvier, alors que le premier décès d'un malade du Covid-19 est rendu public, la grande transhumance des vacances du nouvel an chinois vient de débuter. Trois milliards de déplacements sont prévus d'ici à la fin des fêtes de printemps. Nos enfants quittent Wuhan le 13 janvier, mais avant de rentrer à Yangshuo ils doivent sortir du pays afin de renouveler leur visa étudiants. Le plus simple et le plus économique est d'aller en Corée du Sud. Ils y restent une semaine le temps de faire les démarches. Lors de leur voyage ils ressentent les premiers frémissements d'une situation qui allait prendre de l'ampleur. A cette date peu de voyageurs portent des masques mais dans les aéroports chinois et coréens la température des passagers commence à être contrôlée.

Le 20 janvier, le gouvernement chinois annonce que le virus est transmissible entre humains et Wuhan est aussitôt placé en confinement. Le lendemain nos enfants sont de retour en Chine via Shanghai. Le niveau d'alerte et de préoccupation a soudainement monté d'un cran. Par réflexe la majorité des Shanghaiens portent maintenant un masque. Le séquençage génétique du virus révèle de nombreuses concordances avec celui du SRAS issue de chauves-souris. Alors qu'on devait célébrer l'année du rat inexorablement celle-ci va devenir l'année du rat volant. 


La Chine est cloisonnée.

Les 22 et 23 janvier nous sommes au village réunis en famille pour célébrer le nouvel an Chinois. Nulle inquiétude parmi les convives, trop heureux de se retrouver ensemble, avec certains qui sont de retour uniquement à cette occasion, une seule fois par an. On évoque à peine l'histoire du coronavirus qui semble circonscrit à la province du Hubei située à 800km de là. Mon fils se rend chez le dentiste et lui signale qu'il arrive de Wuhan. Peu importe, le praticien, peu soucieux des origines épidémiologiques de ses clients, serre les dents et accepte de le soigner (ganté et masqué).



Mais subitement, le 25 janvier le confinement est décrété un peu partout en Chine y compris dans notre région. Les villages sont barricadés avec les habitants qui se relaient nuits et jours pour empêcher les intrus de pénétrer dans leur îlot sécurisé, et aussi pour éviter les sorties des villageois et le brassage de la population. Nous mêmes nous allons nous cloîtrer dans notre appartement situé dans le centre ville de Yangshuo. 


                  

La circulation sur les grands axes est réglementée et réduite au minimum. Presque tous les magasins ferment. Mais comme c'est assez habituel au moment du nouvel an chinois, cela se fait sans heurts et sans grands bouleversements. Les habitants réalisent néanmoins que la situation est sérieuse. Ils ont l'expérience du SRAS de 2003 avec la ville qui avait été confinée pendant plus d'un mois. De fait, Xiao Lin, mon épouse, est plus réactive que moi. Aussitôt que la nouvelle est tombée, elle achète des masques, des sacs de riz et un stock de patates douces. On va s'en sortir même si on ne peut plus sortir.


Les coursiers nous délivrent du mal


En fait ceux qui le souhaitent peuvent sortir de chez eux. A Yangshuo il n'y a pas d'autorisation de sortie à remplir ou de contrôles, et si les regroupements sont déconseillés, on peut toujours faire ses courses dans les quelques rares magasins restés ouverts, comme les pharmacies, les boulangeries et un supermarché qui continuent à être approvisionnés. Il n'y a pas de prises de température dans la ville sauf à l'entrée du supermarché. Les habitants de Wuhan qui étaient en vacances dans la région sont vite repérés et mis en quarantaine dans un hôtel spécialement dédié.

Je fais ma petite marche quotidienne dans la ville endormie. Les vrais joggeurs ne courent plus les rues. A la foule ils préfèrent les petites foulées dans les ruelles désertes. Ils prennent leur pied en solitaire, loin des clients qui psychotent et qui font leurs courses entre les étalages de produits d'extrême nécessité. Ceux qui ne veulent pas se faire marcher dessus, sautent le pas, saisissent leur souris ou leur smartphone et passent commande sur la toile. Le virus n'a pas phagocyté la fièvre acheteuse qui se fait maintenant en ligne. Pendant le confinement, c'est une armada de livreurs express avec leurs petits véhicules électriques qui assurent le ravitaillement de la population urbaine. Les coursiers nous délivrent du mal.



Les marchés, en revanche, sont fermés et il est impossible de trouver de la chauve-souris pour agrémenter notre soupe ! En fait, si l
a province du Guangxi concentre le plus grand nombre d'espèces de chauves-souris au monde (les innombrables grottes constituent un habitat naturel idéal), je n'ai jamais vu de chauves-souris en vente sur les marchés. On y trouve du chien, du rat, des tortues... mais la chauve-souris n'a jamais excité les papilles locales. De même le pangolin, pressenti comme étant l'hôte intermédiaire du COVID-19, est inconnu au bataillon, quasi introuvable et à un prix exorbitant. Le pauvre animal, pourtant sur la liste chinoise des espèces protégés, est braconné à l'étranger et réservé à des parvenus en quête de produits miracles à base d'écailles. Leur concoction leur servira à gonfler leur ego, tels des chasseurs de trophées. Et cette fois-ci, effectivement, ils en ont trop fait !


Cellule familiale ouverte sur le monde

Au début du confinement la présence de mes enfants, potentiellement contagieux, a suscité un sentiment de crainte auprès des voisins, du comité de quartier, et de la police locale. Avant que la panique ne gagne tout le monde nous les avons tenus informés sur notre état de santé. En Chine le dépistage et le suivi des personnes à risque est pris très au sérieux. Cela peut paraître intrusif, mais les appels par téléphone et les quelques visites à domicile nous ont apporté un présence humaine et un suivi qui nous a plutôt rassuré. Entre solidarité et méfiance une méthode qui sera ensuite complétée par des outils de traçages numériques. Même le dentiste, peu fier d'avoir joué à la roulette, devait recontacter ses clients potentiellement porteurs du virus. Il a donc rappelé mon fils pour connaitre sont état de santé. Il fut vite rassuré, nos enfants vont bien. Fin janvier le temps d'incubation est terminé et ils ne nous ont pas contaminés. C'est sympa de leur part !

A quatre dans notre appartement, nous avons plutôt bien supporté le confinement. Personnellement cela n'a pas changé mes habitudes puisque je pratiquais déjà le télétravail, sauf qu'après avoir géré les reports des circuits des voyageurs devenus sédentaires, les nouvelles demandes ont subitement disparues. Les voyages en Chine n'étaient plus à la mode. En l'absence de revenus il allait falloir être économe et attendre des jours meilleurs.

Cependant cette parenthèse m'a permis de souffler un peu, de prendre du temps pour enrichir le contenu de nos programmes. Avec ma femme et mes enfants tout s'est également très bien passé. A la fin des vacances du nouvel an chinois mes enfants ont repris leur cours à la maison via leur application mobile. Chacun a fini par trouver son rythme, et au moment des repas, on resserrait nos liens familiaux face à ce fléau commun qui progressait en accéléré autour de la planète. On partageait nos informations respectives, un panorama en instantané et « en continu » puisé dans les médias et réseaux sociaux étrangers et chinois. Un flot d'information souvent contradictoire, brodé sur l'inconnue, masquant notre désarrois face à cet ennemi invisible. A chaque étape de la pandémie, à chaque nouveau foyer, les habitants devenaient de victimes potentielles et devaient faire face au choc, dans un maelstrom d'humour, de polémiques, d'accusations conspiratrices, et d'un nouveau désordre mondial... Paradoxalement ce mal collectif, sans frontière, entraîne des réflexes de repli sur soi. La pandémie du 21ème siècle, on n'est pas sortie de l'auberge !




Les comptes, des faits

Fin février, après 5 semaines de confinement, l'activité a repris progressivement son cours. Comme il n’y a pas eu de confinement et de déconfinement strict, le retour de l'activité c'est étalé sur deux à trois semaines. Il n'y a pas eu de date butoir de reprise annoncée. Les barricades devant les villages ont été levées suivant le bon vouloir de chaque responsable local qui avait reçu le feu vert. Peu à peu les magasins ont rouverts et les ouvriers et employés ont repris le chemin du travail. Il n'y a pas eu de grand rush dans les transports. Les déplacements ont été dilués dans le temps. Certains travailleurs migrants dans la famille de mon épouse ont même préférés rester en sécurité dans leur village jusqu'au mois de mai plutôt que de retourner à l'usine dans les grandes mégalopoles du sud, bondées et plus à risque.

Au final, dans notre région nous n'avons presque pas eu de malades. Dans le village de mon épouse sur les 200 habitants il n'y a eu aucun cas connu de Covid 19. Sur Yangshuo on évoque le chiffre de 5 malades (et aucun mort) sur 30000 habitants, et 5 décès sur les 50 millions d'habitants de la province du Guangxi. Les chiffres peuvent être sous estimés mais dès qu'il y a une personne contaminée cela se sait quasi instantanément par le bouche à oreille et les réseaux sociaux. Localement un foyer épidémique serait vite démasqué.


La rue marchande avant l'arrivée du virus, et pendant sa visite 

A l'université de Wuhan dans les différentes classes de mes enfants, il n'y a eu aucun malade (ils sont en contacts quotidiennement entre-eux via des groupes d'étude). On dénombre une centaine d'étudiants testés positifs à leur université (sur 55000) et officiellement aucun décès. Beaucoup d'étudiants ont profiter des vacances du nouvel an chinois pour retourner dans leur pays natal. Le premier cas en Inde était un étudiant de leur Université qui rentrait au pays.

Nous sommes également rassurés d'apprendre qu'autour de nous dans la famille et auprès de mes collègues français et chinois qui habitent un peu partout en Chine il n'y a aucun cas avéré de contamination. Ce constat n'a pas de valeur statistique, mais ces témoignages sur le terrain donnent un ordre de grandeur de l'épidémie hors de Wuhan qui s'est très faiblement propagée et développée.

D'ailleurs, plutôt que d'attendre le retour rapide des voyageurs, et pour joindre l'utile à l'agréable et rester pragmatique, plusieurs guides francophones avec qui je travaille ont profité de cette période pour repeupler la Chine. Cinq d'entre-elles sont tombées enceintes ! 


A ce jour, début mai, les touristes chinois sont de retour en nombre à Yangshuo et sur les sites touristiques. Le pays est encore fermé aux voyageurs étrangers mais nous espérons que nous autres citoyens du monde pourrons bientôt et à nouveau se rencontrer, frotter nos idées, tisser des liens d'amitié, embrasser la beauté du monde, et partager notre virus du voyage....

Bienvenue en Chine et à Yangshuo.

CANOË KAYAK

Heureux sont-ceux qui pagaient !


Dans le grand flot de la vie chinoise, prenez le temps de faire une pose, et laissez-vous porter en canoë-kayak sur les eaux douces et tranquilles des rivières sub-tropicales de Yangshuo. Vous pourrez pagayer à votre rythme et laissez votre canoë glisser librement au fil de l'eau au milieu des pics karstiques entre une haie presque ininterrompue de bambous. En toute tranquillité, sans les bruits des moteurs et la pollution urbaine, vous serez au plus près pour observer les cormorans sauvages et les aigrettes qui pèchent, avec parfois les buffles qui traversent la rivière à la nage.


Canoë-kayak sur la rivière Li entre Fuli et Liugong

Afin d'éviter les voies de navigations qui sont empruntées par les radeaux à moteur et les bateaux de croisières, seulement deux sites sont autorisés aux canoë-kayaks. L'un d'eux se trouve sur la rivière Li entre les villages de Fuli et Liugong, et l'autre sur une partie plus sauvage de la petite rivière Yulong.

Des gilets de sauvetage sont fournis, ainsi que le transport depuis Yangshuo. Les groupes de 6 personnes ou plus peuvent voyager avec un accompagnateur sans frais supplémentaires. Durée: environ 2-3 heures.


Canoë kayak à une ou deux places


A noter que cette activité est souvent impossible pendant la saison des pluies lorsque la rivière est en crue ou quand le courant est trop fort, en particulier sur la rivière Li.

Une activité de loisirs que vous pouvez effectuer seul, en famille ou entre amis (enfants admis à partir de 7 ans).







Tarifs : 200 à 250RMB/pers suivant le site et la durée de la prestation.

BALADE A CHEVAL

La Chevauchée fantastique


Rien de tel que d'enfourcher un cheval et de partir à la découverte des magnifiques paysages de la région en parcourant à son rythme les petits chemins de campagne sur les rives de la rivière Li, à l'ombre des bosquets de bambous. Une randonnée à dos de cheval entre les pics karstiques est une expérience que vous n'oublierez pas, à la fois respectueuse de l'environnement et plus proche de la nature. C'est indubitablement un moment de détente appréciable qui vous permettra de porter un regard nouveau et original sur cette région atypique.


A dos de cheval sur la rivière Li

La balade peut se pratiquer en famille, à tous les âges et à tous les niveaux. Vous pouvez donc essayer même si vous n'avez jamais pratiqué l'équitation. Cependant, si vous êtes un cavalier chevronné, ne vous attendez pas à des montures telles qu'on les trouvent en occident. Ce sont des chevaux asiatiques de plus petite taille vraisemblablement d'origine mongole.



Les chevaux chinois sont tout particulièrement présents dans le Nord et l'Ouest de la Chine, dans des zones de vastes plaines à altitude modérée jusqu'aux zones de montagne, correspondant notamment à la Mongolie-Intérieure, au Xinjiang et au plateau tibétain. Ils sont par contre absents, ou presque, des zones du Sud-Est de la Chine. Cependant au Guangxi il existe une race à part, appelé Poney de Baise, qui est utilisé comme poney de selle ou comme cheval de bât. On les retrouve par exemple dans les villages des rizières en terrasses employés pour le transport des matériaux.





Tarif de la balade avec accompagnateur : 120RMB/pers pour environ 1h00 de balade

CASCADES DE DETIAN & TONGLING

La plus belle et la plus haute cascade de Chine


La cascade de Detian 

Detian est la plus grande cascade transfrontalière d'Asie, et probablement l'une des plus belles. Elle enjambe la rivière Guichun, ligne de démarcation entre la Chine et le Vietnam. Les Chinois l'appelle Detian, et les Vietnamiens Banyue.



Au total elle mesure 60m de haut, 70m de profondeur sur une largeur de 200m qui s'étend entre les deux pays. Il est possible de louer un radeau en bambou pour flirter avec la frontière vietnamienne. Un chemin de randonnée parcours les différents niveaux des chutes et des bassins, et monte jusqu'au sommet à la jonction des bornes frontalières entre la Chine et le Vietnam. Dans le «no man's land» s'échangent les marchandises avec la possibilité d'acheter des denrées aux commerçants vietnamiens.



Les voyageurs à la recherche d’un peu de tranquillité, peuvent descendre la rivière à la découverte d’autres cascades plus petites et moins fréquentées.


Le tableau offert par les pics karstiques qui encerclent la cascade dans un dégradé de roches et de végétation est indéniablement l'une des plus belles œuvres d'art de la nature.





A mon avis Detian est la plus belles chutes d'eau de Chine, surpassant avec son cadre naturel les chutes de Huangguochu (chutes d'eau localisées au Guizhou et considérées comme la plus grande de Chine).

La meilleure saison de visite est de mai à novembre avec la mousson qui gonfle la cascade.

Tarifs : entrée 80RMB/pers. Tarif réduits pour les enfants et les seniors de 70 ans et plus. 2 à 3h00 de visites.

Parc National de Tongling


Situées à 40km de Detian, les Gorges et de la chute d'eau de Tongling mérite le détour. Cet endroit, totalement isolé du monde, abrite la plus haute chute d'eau du sud de la Chine. La vallée abonde de cascades, de rivières souterraines, de grottes, et de murs végétaux qui abritent d’anciens cercueils suspendus.




Les gorges, profondes de plus de 300 mètres, possèdent plus de mille variétés de plantes dont certaines remontent à la période du jurassique. Le mur végétal de fougères est tout aussi impressionnantes que la cascade avec une chute libre de 168  mètres qui plonge dans les entrailles de la terre. 




La chute est uniquement accessible à pied par une étroite faille au milieu d'une végétation luxuriante. Aujourd'hui tout est aménagé pour y accueillir les visiteurs, avec les infrastructures touristiques qui vont avec (sentiers bétonnés, rambardes, escaliers, boutiques...) mais qui conserve néanmoins une ambiance sauvage et mystérieuse.

Tarifs : 115RMB/pers. Tarif réduit pour les enfants et les seniors de 70 ans et plus. Navette sur place 10RMB. Prévoir un imperméable et une condition physique correcte (environ 800 marches avec une heure de randonnée).

Vous pouvez combiner les visites des deux chutes d'eau sur deux jours avec une nuit sur place. Par exemple en prévoyant la visite de Tongling à votre arrivée dans la région le premier jour (dans l'après midi), nuit près de Detian, puis visite de Detian le lendemain avant de revenir sur Nanning.

Accès : De Guilin et Yangshuo vous pouvez prendre le TGV directe jusqu'à Nanning (de Guilin 2h30 de trajet environ, très nombreux trains par jour, et 3h15 de trajet de Yangshuo, avec 3 trains par jour). De Nanning pour rejoindre la région de Detian et Tongling vous pouvez prendre le bus à la gare routière de Langdong. Il y a 5h30 de route, départ à 8h30, 9h30, et 11h30 de Nanning, et retour de Detian à 16h30, 17h30 et 19h30. 130RMB/pers A/R. Ou sinon en véhicule privatif entre 700 et 800RMB l'aller simple (ou A/R sur une journée). Si vous partez sur deux jours le tarif sera plus élevé avec des frais supplémentaires à prendre en compte pour le chauffeur. Entre Detian et Tongling le plus simple c'est de louer un taxi local. Un véhicule privatif pour ces deux jours est une option bien plus pratique mais qui sera également plus onéreuse si vous êtes en individuel (en petit groupe ou en famille c'est préférable de réserver un véhicule, et ça sera un peu plus rapide que le bus. Au retour les bus font un arrêt dans des boutiques touristiques).

Hébergements : 
A Detian des hôtels bons marchés existent près de l'entrée du parc, autour de 200RMB la nuit pour une chambre double.

En plus haut de gamme :

- Detian au Old Kapok Hotel 4* grande chambre, boiseries, jardin aménagé, petit déjeuner moyen, proche de la chute d'eau (moins de 2km). Tarifs très fluctuants de 250 à plus de 1000RMB pour une suite (négociable).

- Mingshi Mountain Village 4*, un resort de charme posé sur les bord de la rivière entouré de pics karstiques dans un beau cadre (belle piscine à disposition). A 45km de Detian. C'est une option si vous arrivez dans la région en milieu d'après midi. Tarif à partir de 350/400RMB pour une chambre double.



Detian et Tongling à la limite du Vietnam

MANGER A YANGSHUO

Face à l’afflux toujours croissant de visiteurs, la restauration s’est rapidement développée à Yangshuo, et en peu d’années elle a dû répondre aussi bien à la diversité gustative des étrangers, qu’à l’obsession que les chinois accordent à la nourriture. La ville regorge ainsi de gargotes de rues qui servent des spécialités locales à prix doux ; des établissements chinois, parfois haut de gamme, proposant un éventail de plats issus de toutes les régions chinoises ; et enfin une multitude de petits restaurants spécialisés dans la cuisine étrangère.


SPECIALITES LOCALES

Poisson à la bière




Une spécialité locale très populaire à Yangshuo. Une carpe de la rivière Li (ou le plus souvent d’élevage) est cuite dans une sauce à la bière locale avec une farce de légumes et de gingembre. La saveur de la bière n’est pas prononcée et cette spécialité conviendra à tous les palais. Notez, comme c’est souvent l’usage en Chine, que le poisson ce déguste à livre ouvert, permettant de repérer plus facilement les arêtes. Plusieurs restaurants chinois sont spécialisés dans sa préparation. On remarque leurs enseignes avec la photo du chef primé et d’un poisson. Recette en anglais.


Escargots de rivière farcis (Yangshuo Liang tianluo)田螺酿



Les coquilles sont garnies avec une farce d’escargots et de porc, mélangé avec un peu de légumes et de la menthe, puis cuites au wok dans une sauce légèrement pimentée. C’est bon mais pas toujours facile à manger. En effet plutôt que d’utiliser des pics les chinois aspirent le contenu de la coquille. Une autre technique consiste à percer la coquille à son extrémité et d’expulser la farce en soufflant à l’intérieur ! Attention aux éclaboussures !


Lipu Taro ( Lipu yu kou rou)

Ce mets est composé d’une succession de tranches de porc bien gras et de taro, un légume provenant de la ville de Lipu. Le Taro (colocasia) est une racine à la chair blanchâtre et farineuse assez répandue dans la cuisine asiatique. Contrairement à beaucoup de plats chinois préparés au wok, le Lipu Taro est cuit au bain marie. Il est souvent servit dans les villages des alentours lors de grandes occasions. Pas mauvais si c'est bien préparé, sinon ça peut être un peu gras !


Vieux Canard au Gingko (Baiguo Dun Laoya)

Les ingrédients les plus importants pour cette recette locale, elle aussi populaire sur les tables Yangshuoroises, c’est un vieux canard accommodé avec du Gingko, une plante réputée pour ses vertus curatives (Le ginkgo est l'arbre le plus ancien sur terre puisqu'il est apparu il y a plus de 270 millions d’année, avant les dinosaures). Le bouillon ainsi créé est délicieux et nutritif. Les graines de Gingko sont une nourriture traditionnelle en Chine, souvent servie aux mariages ; elles sont parfois aussi considérées comme aphrodisiaques.


Les nouilles de riz de Guilin (Mifen)


C’est le plat bon marché le plus connu sur Guilin et adopté par de nombreuses gargotes de Yangshuo. Le bol est composé de nouilles à base de farine de riz, cuitent en deux fois, et auxquelles on rajoute avec le bouillon, des cacahouètes ou des graines de soja, des saumures, et des fines lamelles de viande. Les mifen sont très appréciés des locaux, autant pour leur goût que pour son aspect économique. Entre 2 Y et 2,5 Y pour un bol.


LES FRUITS

Manger un Shaddock ! Les étales de vendeurs regorgent de fruits provenant aujourd’hui de toute la Chine. Les agrumes poussent en abondances dans la région, ainsi que de grosses bananes farineuses. Mais les stars locales restent le pomelo et le Kaki.

Le pomelo (citrus maxima)

l'arbre du pomelo dans le sud de la ChineCe gros fuit originaire d’Asie de l’espèce de citrus est souvent confondu avec le pamplemousse et parfois désigné sous le nom de Shaddock (du nom du capitaine anglais qui l’a introduit en occident). Le fruit en forme de poire mesure entre 10 et 30 cm de diamètre et peut peser jusqu’à huit kilos, ce qui en fait le plus volumineux des agrumes. Son écorce jaune verdâtre est très épaisse et les locaux s’en servent parfois comme médicament (séché) ou dans la cuisine (farci). Le pomelo est bénéfique pour la digestion et la transition intestinale, et peut servir pour stimuler l'appetit des jeunes enfants. Il possède également des vertus contre la toux.

vente de pomelos et de kakis dans les rues de Yangshuopomelo chinois ouvert

De nouvelles variétés de pomelos, moins amères et plus agréables au goût (honey Pomelo), exploitées ici, commencent à être commercialisées en occident. Le pomelo est largement cultivé dans les vergers de la campagne environnante, et pendant le nouvel an chinois on le retrouve exposé sur les autels de prières dans les maisons. Les touristes chinois en sont friand et en rapportent chez eux par filet de trois ou quatre. Compter entre 5 et 10 yuan (0,5 à 1 euro) pour un pomelo.


pomelo du nouvel an chinois


Recette de soupe au pomelo chinois, et recette de crevettes aux épices et pomelos chinois.


Le kaki

Le plaqueminier arbre a kaki
Originaire de l'Est de la Chine, le kaki, de la grosseur d'une tomate, est l'un des fruits les plus riches en provitamine A. Dans la région il est abondamment cultivé, non pas pour être consommé frais, mais pour être séché.

En effet c'est un fruit difficile, car il doit être consommé bien mûrs et même blets, lorsqu'il commence à ramollir, sans quoi il est astringents, durs, râpeux et immangeables. Comme il pourri très facilement il est difficile à transporter. Les kaki de Yangshuo sont donc pour la plupart séchés et enveloppés dans de belles boites pour être offert comme cadeau lors des fêtes chinoises.

L’arbre du kaki est le plaqueminier.

Châtaigne d’eau chinoise


Ce fruit qui n'en est pas un (eleocharis dulcis) ressemble à des châtaignes mais c’est en fait le bulbe d’une plante aquatique de 1,5 m de haut qui pousse presque comme une herbe sauvage dans les rizières. La chair est croquante et peut être mangée crue ou cuite. C’est un ingrédient populaire dans la cuisine chinoise, avec cette particularité rare de toujours resté croquant à la cuisson.

La canne à sucre



vendeuse de canne à sucreChamp et vendeuse de canne à sucre dans la campagne de Yangshuo



Cette plante n'est pas spécifique à la région, mais la canne à sucre y est largement cultivée et constitue une friandise très appréciée des locaux. Pour cela il faut mâcher le bâton afin d'en extraire le suc sucré, puis recraché les fibres !











RESTAURATION 

Cuisine occidentale et fusion :

Sur Yangshuo il existe une grande palette de restaurants proposant des spécialités du monde entier, avec plusieurs pizzerias, restaurants indiens (je recommande le restaurant NAMO NAMO), Japonais, Thailandais, Viet-Namien, allemand, Pub (comme The Alley)... avec les chaînes et fast food habituels : Mc Do, KFC, Starbucks, Pizza Hut... Vous aurez l'embarras du choix. La plupart se trouvent dans le quartier piétonnier dans les ruelles adjacentes à la rue de l'ouest. Dans la rue de l'Ouest on y trouve surtout des boutiques et des grands restaurants chinois spécialisés dans le poisson à la bière.


Si vous souhaitez profiter de plus de calme et d'un cadre plus bucolique, avec un mélange de cuisines chinoises et occidentales je conseille le restaurant The Garden à l'Hôtel Bamboo Leaf situé à 2km du centre ville en amont de la rivière Li (un peu plus cher que dans un restaurant traditionnel mais qui reste abordable). La cuisine et le cadre du Secret Garden est également très appréciable (à conseiller au moment du déjeuner si vous faite une balade le long de la rivière Yulong). Pour une cuisine beaucoup plus sophistiquée et haut de gamme vous trouverez votre bonheur au Alila Hotel et au Banyan Tree situés dans la campagne de Yangshuo (sur réservation).  

Cuisine Chinoise

Difficile de sélectionner une adresse qui sorte du lot, la plupart des restaurants chinois offrent exactement les mêmes recettes locales comme le poisson à la bière et autres recettes populaires en Chine, avec plusieurs chaînes de grands restaurants, comme "Little Sheep" qui propose des fondues chinoises (Hot Pot). Dans le centre de Yangshuo il existe des centaines de restaurants de ce type, assez chers, comme dans la plupart des sites touristiques. 


Plus vous vous éloignerez du centre ville et plus les tarifs baisseront. Vous trouverez alors des petites gargotes qui servent des plats de nouilles ou de raviolis à petit budget, ou même des repas complets à des tarifs tout à fait raisonnables. A l'extérieur vous pouvez aussi essayer les barbecues qui jalonnent les rues piétonnes, parfois regroupés. Les tarifs varies suivant l'emplacement et sont clairement indiquées pour chaque plat.






Cours de cuisine à Yangshuo

Yangshuo est un bon endroit pour participer à un cours de cuisine chinoise avec le choix de plusieurs établissements.


Il n'y a pas d'autre meilleure façon de comprendre la culture d'un pays que par le biais de sa nourriture.

Voici les deux cours de cuisines les plus réputés sur Yangshuo :

Cloud 9 Cooking School dans le centre ville piétonnier.
Et le Yangshuo Cooking school situé en campagne.


Cloud Nine Restaurant

Cours de cuisine à Yangshuo en famille

Les deux établissements proposent l'accompagnement d'un chef instructeur anglophone qui vous fait visiter le marché local avec la découverte des légumes et autres ingrédients de la région comme les épices et les herbes fréquemment utilisées. Au marché se trouve également les étalages de viandes avec les animaux qui sont vendus vivants mais souvent les participants souhaitent faire l'impasse sur cette partie du marché (les chiens et les petits lapins). A discuter sur place sur ce que vous souhaitez faire.

Transfert ensuite sur à l'école de cuisine. Vous pourrez apprendre à faire des nouilles, des boulettes, du pain cuit à la vapeur, des raviolis, des aubergines, avec parfois des spécialités locales comme le poisson à la bière, le taro ou les escargots.

A la fin du cours (qui dure environ 3h00 avec la visite du marché) vous pourrez savourer les plats que vous aurez préparés. Votre guide vous ramènera ensuite à votre hôtel.


Tarif : 150 à 200RMB/pers (transport et repas compris)

LES CARNETS DE YANGSHUO

-Pour le plaisir de yeux